A.M.A.Pour Tous
Compte rendu de la réunion du C.A.
01 juin 2010 au centre de ressources de Guer
Ouverture de la séance à 20h50 au centre de ressources de Guer. Tous les adhérents présents signent la liste d’émargement.
1 – Accueil :
Le président, Vincent Grenouilleau, ouvre la séance et accueille les membres de l’assemblée constituée d’adhérents à l’association et de non adhérents.
2 – Bilan moral 2009-2010 :
AmaPourTous n’est pas une structure commerciale, c’est une association qui met des gens en relation (consommateurs et producteurs locaux) autour d’un projet commun.
AmaPourTous, comme toutes les amap (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), se réfère à la charte des amap qui se réfère elle-même à la charte de l’agriculture paysanne. Le grand principe est de mettre en place des échanges respectueux, justes et sains entre les hommes eux-mêmes et les hommes et leur territoire.
Tous les adhérents à AmaPourTous le sont au même titre, qu’ils soient consommateurs ou producteurs.
Les adhérents et/ou leurs familles, leurs amis, se retrouvent le vendredi soir pour la distribution hebdomadaire, de 19h00 à 20h00 au stade Maurice le Fouillé à Guer. [de 18h30 à 20h30 pour les volontaires du jour qui mettent en place la distribution et rangent].
Le lieu n’est pas idéal en hiver (froid et peu éclairé) mais est très agréable à la belle saison (distribution au grand air). La réflexion continue autour de quelques propositions de lieux faites par des élus.
L’idée de départ pour la création d’une amap sur Guer, il y a un an, s’articulait autour de quelques points forts. Ont-ils été atteints ?
- Etablir un lien direct : ce lien directe entre le producteurs et ses consommateur a été trouvé ; les producteurs restent tous sur le lieu de distribution au moins une fois par mois. Néanmoins, ce lien semble moins évident quand il s’agit de se déplacer vers un producteur, que ce soit pour une découverte ou un coup de main solidaire.
- Une alimentation saine : le rapport de confiance qui s’est établi entre les producteurs et les consommateurs est solide et repose sur un dialogue permanent et sur la transparence du fonctionnement des exploitations.
- Mode de production local : le principe de proximité géographique entre producteurs et consommateurs est important et n’est pas trop difficile à réaliser dans nos campagnes.
- Accès au grand public : AmaPourTous compte environ 60 familles adhérents après un an de fonctionnement. Le but n’est pas forcément de grandir sans limite, afin de conserver un esprit de convivialité, de permettre aux gens de se connaître, d’échanger, ...
Les contrats qui se renouvellent au fur et à mesure des saisons prouvent que ce système fonctionne.
De nouveaux contrats ont été mis en place au cours de cette année écoulée : miels et pains d’épices, confitures, qui se sont ajoutés aux légumes, pains, lait et volailles présent dès le commencement.
De nouveaux producteurs ont rejoint AmaPourTous : Guy Daniel, maraîcher, et Benoît Colléaux qui a remplacé Jean-Paul Thomas pour le lait.
Guy Daniel a rencontré des problèmes au départ. C’est un engagement important que d’entrer dans le principe d’une amap. Accepter les risques, de part et d’autre, fait partie du principe d’une amap. Grâce au dialogue instauré, il n’a pas lâché et AmaPourTous ne l’a pas lâché.
Adhérer à une amap, c’est adhérer à une autre logique, à une idée de soutien, au maintien de la confiance donnée face aux aléas, se recaler sur le rythme du vivant, que l’on soit producteur ou consommateur.
Les propositions de « chantiers solidaires » à la ferme n’ont pas été une vraie réussite. C’est à repenser, mieux informer, peut-être faire un calendrier, prendre plus de délais, …
La distribution fonctionne bien. Certains pensent que se sont toujours les mêmes qui se portent volontaires. D’autres pensent que chacun fait se qu’il peut en fonction de ses possibilités. L’idéal, sur le papier, serait 5 à 6 distributions par famille par an
Le Conseil d’Administration s’est mis en place sur un rythme d’une réunion par mois. Cette périodicité permet une bonne réactivité. Il est important que l’information remonte afin que les sujets soient discutés en CA. Les discutions, parfois longues et intenses, aboutissent toujours à des décisions qui sont ensuite transmises aux membres, le plus souvent par mail.
AmaPourTous a participé au forum des associations du 4 septembre à Porcaro.
AmaPourTous commence à avoir un petit impact au niveau local. Il va falloir s’appliquer à mieux expliquer que AmapourTous n’est pas là en concurrence avec le petit commerce local mais bien plutôt en cohérence. A cet effet, il est proposé d’être présent dans les pages du bulletin local.
3 – Bilan financier 2009-2010 :
Les adhérents, au nombre de 65, ont versé chacun 10 euros de cotisation annuelle (=650 euros).
Les achats de matériels se sont élevés à 262,12 euros.
La parution au journal officiel de la création de l’association a coûté 43 euros.
Les assurances obligatoires ont coûté 69,32 euros.
Les dépenses diverses ont représenté 25,10 euros.
Compte tenu des besoins limités de l’association, il est proposer à l’assemblée de voter la réduction de la cotisation annuelle de 10 à 5 euros. Adopté.
4 – Elections au conseil d’administration :
1/3 du CA doit être renouvelé.
Les sortants :
Trois personnes ont souhaité se retirer : Marylaure Delahaye, Julien Chedeville, Pascal de Chateaubourg. Trois autres ont été tirées au sort : Léonore Seillon, Catherine Buestel, Jean-Michel Coulon.
Se présentent :
Catherine Buestel, Jean-Michel Coulon, Benoît Colléaux, Dorothée Holland, Léonore Seillon.
Les cinq personnes sont élues. Lors de sa prochaine réunion, le 5 octobre prochain, le CA élira en son sein les membres du bureau.
5 – Parole aux producteurs :
Julien Chedeville – maraîcher
Depuis cette année, Jean-Michel Coulon travaille avec moi. Nous avons en projet de devenir associés sur l’exploitation. Nous travaillons chaque semaine avec deux amap, Guer et La Gacilly.
Benoît Colléaux – producteur de lait
Mon sentiment, du côté des producteurs, c’est que l’amap permet de bons échanges. C’est convivial. Les échanges sont équitables. C’est une vraie reconnaissance du travail quotidien du producteur. J’aime être présent toutes les semaines à la distribution. J’ai en projet de faire de la transformation. Cela, je ne peux pas le faire seul aussi j’ai un projet d’association avec Maxime. Je remercie Jean-Paul Thomas d’avoir assuré la livraison de lait sur la première saison, le temps que je m’installe.
Jean-Paul Thomas – producteurs de volailles
Je suis pour que des jeunes s’installent. Je tiens à les soutenir. C’est pour ça que j’ai fait les 6 premiers mois en livraison de lait. Travailler avec une amap est parfois assez stressant, surtout quand on travaille avec du vivant. Il n’est pas facile de prévoir et d’organiser.
Dominique Bourdon – producteur de pains
Je suis content. J’adhère au principe même des amap. J’ai un peu de stress au moment du renouvellement des contrats. L’amap permet d’avoir confiance en l’avenir pour investir sur des projets. Le groupe des consommateurs soutien la confiance du producteur. J’ai en projet l’achat de terre (8 ha) pour la production de céréales. De 6 ha je passerai à 14 ha. Etre propriétaire ne m’intéresse pas aussi je pense mettre en place un groupement foncier agricole. Les participants deviennent épargnants actionnaires (investissement, rémunération,….!!). Il reste trois mois avant que je ne sois sûr de pouvoir accéder à ces terres.
Laurent Trotobas – producteur de miels et pains d’épices
Pour moi, le stress c’est en ce moment, période de récolte. Si tout va bien j’aurais 90 colonies au printemps, contre 50 au printemps dernier. L’amap permet le contact avec les gens. Je pense refaire des journées découverte de mon métier, en prévenant plus à l’avance. Il est difficile de prévoir le jour précis de la récolte en raison du taux d’humidité dans l’air.
Patrick Guillerme – producteur de confitures
Je suis satisfait. J’aime les échanges avec les consommateurs, l’ambiance qui règne sur la distribution.
Guy Daniel – maraîcher
L’amap permet d’assurer un déboucher pour quelqu’un qui s’installe. Le stress c’est celui de se demander si on va pouvoir fournir. L’amap permet une certaine visibilité.
Eric Duperrin – nouvel adhérent – producteur de fromages de chèvre
J’ai une grande expérience avec l’agriculture intensive et je n’en veux plus. Je fais beaucoup de marchés. J’ai peu d’expérience avec le principe des amap. Je commence à stresser un peu. Je vais avoir quelqu’un pendant 4 mois pour apprendre le métier. Cela débouchera sûrement sur un emploi à mi-temps. Quand ma production sera bien en place, je pense organiser quelques journées portes ouvertes sur mon exploitation pour faire découvrir mon travail.
Les référents pour le contrat fromages sont Catherine Buestel et Dorothée Holland.
6 – Perspectives :
Nous pouvons grandir, mais à notre mesure, pour garder nos principes de proximité et notre esprit convivial.
Nous ne pouvons pas faire ni accepter n’importe quoi. Nous recevons beaucoup de propositions (fruits, fruits de mer, électricité, …).
Il nous faut nous inscrire durablement dans le paysage local, mieux se faire connaître, mieux communiquer.
Il nous faut rester ouvert à tous en évitant de nous imposer trop de règles, chacun faisant en fonction de possibilités différentes.
Nous allons aussi réfléchir sur la mise en place d’échanges avec les exploitations (visites, chantiers solidaires, découvertes, pique-niques, …).
Nous devons continuer à ne pas être un marché (vente sur le lieu de distribution) mais à bien conserver l’esprit amapien (pas d’échanges monétaires sur le lieu de distribution).
La réflexion va continuer en vue de simplifier la distribution. Une nouvelle formule va être expérimentée vendredi 17 septembre prochain lors de la délocalisation de la distribution chez Benoît Colléaux.
7 – Signature des contrats :
Après la fin des échanges, les personnes présentes sont invitées à prendre leur adhésion à AmaPourTous puis à signer les contrats qui les intéressent.
La séance se termine à 22h50 et les participants sont invités à partager un verre de l’amitié.
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